jeudi 8 novembre 2012

Competitivité et rentabilité des entreprises industrielles en France

INTRODUCTION
Ent re 1991 et 1993 la France a connu une fort e récession (Art us 1994b). Celle-ci
a ét é plus longue et plus marquée que celles apparues au cours de ces quinze dernières
années. Elle a ent raîné un accroissement des défaillances (+ 3 % en 1992, + 3,4 % en
1993). T out efois, depuis les premiers mois de 1994 une reprise de l’act ivit é se
manifest e 1
. Sa vigueur et son ampleur sont liées, pour une large part , à la capacit é des
ent reprises à exploit er leur compét it ivit é, ce qui dépend de leurs décisions act uelles,
part iculièrement en mat ière d’invest issement de modernisat ion.
L’enjeu du développement de la compét it ivit é des ent reprises a fait l’objet de
nombreux t ravaux (Coriat -T addei, 1992 ; Commissariat Général du Plan, 1993 ;
Commission des Communaut és Européenne, 1994).
Dans son Rapport économique annuel pour 1993, la Commission des
Communaut és Européennes ét udie l’« Évolution de la com pétitivité aux États-Unis, au
Japon et dans la Com m unauté». La compét it ivit é y est définie au ni ve au macro-é conomi quecomme la capacit é d’un pays « d’accroître sa part des m archés
d’exportation ou de soutenir un taux de croissance plus élevé sans que son solde courant
se détériore » (page 176). Si alors l’indicat eur « de com pétitivité le plus couram m ent
utilisé est fondé sur les coûts salariaux unitaires...» c’est qu’il permet de calculer un
indice des coût s salariaux d’un pays par rapport aux indices de coût s salariaux de ses
part enaires ét rangers. « L’hypothèse im plicite sur laquelle est fondé cet indice est que, le
prix des biens exportables étant lié par une forte concurrence internationale, l’évolution
des coûts salariaux unitaires relatifs est représentative des variations de la rentabilité
relative des secteurs exposés à la concurrence étrangère ». Il est cependant précisé que la
rent abilit é est influencée par d’aut res fact eurs et que, pour cet t e raison, « on pouvait
donc préférer, com m e indicateur de com pétitivité, le ratio coûts salariaux unitaires
relatifs / prix relatif de la valeur ajoutée, car il donne l’évolution de la part du travail
dans la valeur ajoutée dans le pays considéré par rapport à celle des concurrents
étrangers».

Télécharger ce cours PDF

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire