mercredi 31 octobre 2012

La promotion des ventes


Définition :
La promotion des ventes est l’ensemble des actions commerciales qui
tendent à inciter le consommateur potentiel à l’achat du produit,
en lui accordant un avantage limité dans le temps.
Les objectifs :
Conquérir des parts de marché.
Faire connaître un nouveau produit.
Écouler des stocks.
Créer un trafic dans un point de vente.
Cibles : La promotion des ventes s’exerce sur 3 cibles :
Le consommateur final.
Le distributeur.
La force de vente.

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La place de l'innovation dans les stratégies concurrentielles des p m e internationales



Résumé :
L'objectif de cette recherche est de replacer la relation entre innovation et internationalisation
en P.M.E. dans le cadre plus global de la stratégie concurrentielle. Fondée sur la théorie du
«strategic fit», une étude empirique menée sur un échantillon de 58 P.M.E. montre que les P.M.E.
internationales diffèrent de façon significative des P.M.E. régionales sur de nombreuses
« dimensions concurrentielles ». Les P.M.E. internationales sont exposées à des exigences plus
importantes en termes de différenciation des produits et de minimisation des coûts de production et
suivent une stratégie de concentration plus prononcée. La R&D et la technologie produit
s'inscrivent dans la stratégie de différenciation produit, alors que l'innovation en termes de
procédés de production s'inscrit dans la stratégie de minimisation des coûts.


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Le manager global comment piloter une équipe multiculturelle


1. Introduction
Définitions proposées par l’auteur :
• inter culturation : néologisme exprimant la diversité culturelle des
interlocuteurs
• multiculturel : système où cohabitent plusieurs cultures qui préservent
chacune leurs particularités
• pluriculturel : système où plusieurs cultures assemblées ont réalisé un
certain niveau d'intégration
• interculturel : ensemble des connaissances pratiques développées
dans les situations culturellement hétérogènes
• acculturation : ré- agencement des éléments culturels, initialement
véhiculés par la personne, sous l'effet de la rencontre avec d'autres
groupes culturels.
Note du rédacteur : les titres, sous-titres sont ceux du livre

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Les stratégies de l’entreprise et le management stratégique

Le diagramme de Pareto


Présentation
Le Diagramme en ovale est un outil qui permet de décrire un problème
sous la forme d'un jeu de relations complexes entre ses variables (facteur
utilisé pour décrire un système) et celles de son environnement (ensemble
des facteurs qui interviennent dans la compréhension des relations d'un
système mais qui sont en dehors de l'influence de ses variables).
Ses modes d'utilisation sont multiples. On peut ainsi :
contrôler la conception qu'a l'analyste des relations au sein d'un système
où avec son environnement
communiquer aux autres la compréhension de l'analyste des relations
causales et produire une définition visuelle du système
promouvoir une étude plus poussée des causes supposées et des effets
observés
Méthodologie
Un diagramme en ovale est un modèle qui identifie les variables du
système (dans des ovales) et les connexions (par l'intermédiaire de
flèches). Le type d'interaction est déterminé en considérant les effets du
changement d'une variable sur la taille d'une autre.
Le diagramme en ovale est essentiellement un processus d'essais et
d'erreurs. Aussi il est important de démarrer la construction du diagramme
dès le début du projet. La procédure recommandée est de démarrer avec
un simple diagramme de l'arborescence et quand plusieurs facteurs
interviennent dans plusieurs branches de l'arborescence, alors s'orienter
sur un diagramme en ovale. Les étapes importantes sont les suivantes :
Construire une arborescence du système :

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lundi 29 octobre 2012

Gestion du risque


Maintenant que vous connaissez des techniques potentiellement
rémunératrices, le seul moyen de matérialiser ces gains est de passer de la
théorie à la pratique en intervenant directement sur les marchés. Hormis
l’aspect psychologique des choses, à partir du moment où vous interviendrez
avec votre propre argent il existe immanquablement la notion de risque directement liée
aux pertes. Le but de ce chapitre est non seulement de vous apprendre à gérer celles-ci au
mieux de vos intérêts et de minimiser leur impact, mais également d’optimiser l’utilisation
de votre capital pour décupler vos gains. La gestion du risque est plus connue en anglais
sous l’expression de Money Management.

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Manager selon les personnalités / Les neurosciences au secours de la motivation


Qu’est-ce qui nous pousse à faire les choses ? Pourquoi les faisons-nous ?
Comment les faisons-nous ? Et d’où nous vient cette capacité à agir de
façon spontanée ou proactive ?
Ces questions peuvent paraître simples mais notre expérience nous montre
que nous avançons dans la vie professionnelle (et dans la vie en général), la
plupart du temps, sans vraiment nous les poser. Et donc sans y répondre,
du moins avec recul et lucidité. C’est ainsi qu’il peut nous être difficile de
mobiliser nos capacités d’action les plus fiables.


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Manager par l’approche systémique


Accéder à un système complexe – et l’entreprise en est un ! – oblige
à passer d’une vision analytique à une vision systémique. Cette
approche a quelque chose de révolutionnaire dans notre culture en
ce sens qu’elle consiste, entre autres, à faire l’impasse sur la
recherche des causes, à renoncer à l’interprétation psychologique et
à éviter le recours à des modèles. Ce sont sans doute là les trois abandons
les plus difficiles à admettre…
Les théories et les pratiques issues de la systémique adaptées à
l’entreprise ont généré une grande diversité de représentations et
d’applications selon les objectifs de leurs auteurs : analyse du fonctionnement
d’un système, diagnostic sociologique, modélisation des
variables d’état d’un système, simulation, pédagogie, apprentissage,
etc. Pour ma part, j’ai vérifié qu’une démarche systémique pouvait
aussi servir de guide pour manager et conduire des changements. J’ai
donc retenu, parmi les multiples concepts tirés de l’observation des
systèmes humains, ceux qui m’ont paru nécessaires.

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Cours de Management Financier


Le management financier,
c’est quoi ?
 C’est le choix les projets d’investissement
les plus créateurs de valeur pour l’entreprise
 ! Il peut s’agir aussi d’une décision de
désinvestissement
 Et c’est le choix des moyens de
financement les plus intéressants pour
l’entreprise
 Et de la structure financière la plus adaptée.


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Stratégie de l’entreprise et gestion des projets innovants

L’ingénieur d’étude, mais aussi l’ingénieur de production ou l’ingénieur commercial
ne peuvent plus ignorer les enjeux et les conséquences des choix
stratégiques de leur entreprise : d’abord parce qu’ils participent quotidiennement
à l’élaboration des technologies qui sous-tendent ces choix, ensuite parce
que confrontée à un environnement de plus en plus changeant, l’entreprise doit
innover en permanence, et que les ingénieurs sont, par conséquent, de plus en
plus souvent directement impliqués dans des projets innovants.
Nous donnons d’abord, dans le premier paragraphe une définition de la stratégie
de l’entreprise en insistant sur le jeu des acteurs, en différenciant clairement la
stratégie de la politique et de la gestion. Nous proposons dans le même paragraphe
une typologie des stratégies possibles de l’entreprise (défensives et offensives)
menées par l’entreprise seule ou en alliance avec d’autres entreprises.


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Système de management de la qualité (SMQ) : processus d’amélioration


Après avoir développé la mise en place d’un système de management de
la qualité en trois phases (préparation, déploiement et test du projet SMQ)
dans l’article [AG 1 750], on considère maintenant que le système de
management de la qualité (SMQ) est opérationnel, ayant subi avec succès les
différents audits internes, à blanc et de certification, conformément au référentiel
normatif ISO 9001 version 2000 [11].

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Un systeme de controle interne bien établi

SECTION II : UN SYSTEME DE CONTROLE INTERNE BIEN ETABLI

« Le contrôle interne constitue l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l’entreprise ».
Il a pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l’information ; de l’autre, l’application des instructions de la direction, et de favoriser
l’amélioration des performances.
Il se manifeste par l’organisation, les méthodes de chacune des activités de l’entreprise pour
maintenir sa pérennité ».
Cette définition reflète la conception actuelle la plus étendue, du fait que le contrôle interne
exerce un effet de levier sur la productivité, qu’il doit participer à la maîtrise globale de
l’entreprise, et tendre à développer ou maintenir les qualités d’une saine gestion.
Trois idées fondamentales peuvent être dégagées. Elles sont liées à l’organisation, au
système d’information et à l’activité.

I- L’ORGANISATION

« On ne peut maîtriser que ce qui est organisé ». En effet, pour assurer une structure efficace
- élément intimement lié au contrôle interne - il est indispensable de mettre en place une
organisation adéquate. Celle-ci repose sur deux notions essentielles qui sont :
- le respect du principe de séparation des fonctions ;
- les procédures et méthodes.

II- RESPECT DU PRINCIPE DE SEPARATION DES FONCTIONS

La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter, que dans l’exercice d’une
activité de l’entreprise, un même agent cumule les fonctions de décision, de détention
matérielle des biens, d’information et de contrôle, ou même seulement deux d’entre elles.
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fautes et leur dissimulation.
Les fonctions exercées au sein d’une entreprise peuvent être classées en quatre types :
- fonctions de décisions ou opérationnelles ;
- fonctions de détention des valeurs et des biens ;
- fonctions d’enregistrement ;
- fonctions de contrôle.

A- Fonctions de décision ou opérationnelles
On regroupe dans cette catégorie, les personnes qui ont dans l’entreprise le pouvoir de
décider, de l’engager et qui effectuent des opérations sur son patrimoine.

Il s’agit notamment des services :
- achats ;
- commercial ;
- embauche du personnel ;
- trésorerie ;
- exploitation des points de vente.

B- Fonctions de détention des valeurs et des biens de l’entreprise
Ils consistent à ce que certains agents de l’entreprise détiennent des valeurs et des biens dont
ils sont en quelque sorte les « gardiens ». D’autres, sans les avoir sous leur garde, y ont
accès dans le cadre d’un processus opératoire.

C- Fonctions d’enregistrement
Consistent en l’enregistrement et la présentation valorisés des activités de l’entreprise ainsi
que des mouvements de son patrimoine.
Elles regroupent les travaux de saisie et de traitement des informations :
- les services de la comptabilité générale et analytique d’exploitation ;
- les services de prévisions et budgets pour leur élaboration et leur mise en forme ;
- le service de suivi des risques ;
- le service de la paie ;
- le service des statistiques.

D- Fonctions de contrôle
Ont pour objectif de vérifier l’accomplissement correct des autres fonctions.
Le contrôle peut être appliqué à priori ou à posteriori et exercé également d’une façon
interne ou externe.
De même, la fonction de contrôle peut être dépendante ou indépendante, publique ou privée.
Elle doit être exercée avec une dose raisonnable d’indépendance.
Aucune personne ne devrait remplir plus d’une fonction essentielle dans l’entreprise. Un
exemple frappant est celui du trésorier contrôleur de gestion .

III- PROCEDURES ET METHODES APPROPRIEES

Par méthodes et procédures, il faut entendre principalement :
- les consignes d’exécution des tâches ;
- les documents utilisés ;
- leur contenu ;
- leur diffusion ;

- les autorisations et approbations ;
- la saisie et le traitement des informations.
Elles sont nécessaires à la vie de l’entreprise et à son contrôle.

A- But
La mise en place de ces procédures a pour but :
- d’assurer une mémorisation complète de la vie de l’entreprise ;
- de permettre le recoupement ainsi que le contrôle réciproque des tâches ;
- fournir les moyens pour détecter des situations anormales et le plus rapidement possible.

B- Différents cas de méthodes et procédures
On peut citer comme exemple les méthodes et procédures :
- administratives ;
- de comptabilité générale ;
- de comptabilité analytique ;
- des opérations de trésorerie ;
- budgétaires ;
- de contrôle de gestion ;
- d’audit interne ;
- d’inventaire permanent et physique ;
- de limitation d’accès aux biens et valeurs.

C- Nécessité d’instaurer des méthodes et procédures
Les codes de procédures constituent généralement un investissement lourd pour les
entreprises, et certaines d’entre elles ont même renoncé à les mettre en place devant
l’ampleur de la tâche. Chez d’autres, l’importance des instructions à l’usage des services
d’exécution les rend inexploitables.
Pourtant pour « stabiliser le comportement humain » dans l’entreprise, elle doit se doter au
minimum de procédures relativement simples, limitées aux éléments essentiels et adaptées
aux utilisateurs.
Elles auraient davantage d’efficacité si elles figuraient dans les manuels d’instructions, sous
forme de documents imprimés. Les développements du manuel doivent décrire les
opérations au niveau du détail qui est utile à leur bonne application.
Les instructions doivent être :
- détaillées selon les circonstances et pertinentes ;
- claires et précises pour éviter les possibilités d’interprétations divergentes ;

- homogènes et en harmonie avec l’objectif recherché.
Le manuel de procédures subit l’évolution des besoins et des risques de l’entreprise. De ce
fait, il doit être constamment mis à jour.


IV- MAITRISE DE L’ACTIVITE

A- Respect des politiques et instructions de la direction
Dans l’entreprise, la direction générale a pour rôle essentiel de rechercher et de définir les
lignes de politique générale. La mise en oeuvre est réalisée par les responsables sous forme
d’instructions, qui sont à suivre à tous les échelons.
1- Instructions données
Un ensemble de procédures écrites, à l’attention des différents membres du personnel
constitue une « sécurité permanente ». Elles favorisent la transmission des instructions afin
que celles-ci soient bien comprises et bien appliquées.
Les instructions sont communiquées sous diverses formes écrites ou verbales. Elles peuvent
revêtir un caractère permanent, temporaire ou ponctuel.

2- Contrôle de l’application des instructions
Il convient donc de s’assurer dans un premier temps, par un contrôle à priori, que l’objectif
des instructions est bien défini et qu’elles sont claires, appropriées et compréhensibles ;
ensuite qu’elles sont adressées spécifiquement aux personnes habilitées et formées pour les
interpréter correctement. En second lieu, par un contrôle à posteriori, le rédacteur de
l’instruction doit s’assurer qu’elle est bien appliquée.
Il incombe en outre à la direction de l’entreprise d’adapter ses consignes à son style de
gestion, et à l’opérationnel, d’effectuer son travail dans le cadre qui lui est imposé.

B- Protection et sauvegarde du patrimoine
Le « patrimoine », au sens strictement juridique du terme, représente l’ensemble des droits
et obligations de l’entreprise. Sur le plan pratique, le contrôle interne comprend les biens,
les hommes et les droits.
Dans son interprétation la plus large, il recouvre même les biens incorporels constatés ou
latents (savoir faire, clientèle, brevets), et ses possibilités de ressources (notoriété, image de
marque des clients et des tiers) voire ses gains potentiels.

1- La protection et la sauvegarde
La « protection » du patrimoine s’entend comme le fait de protéger, de défendre contre un
agresseur, un danger...... D’après le dictionnaire Robert, elles est définie comme « l’action
de favoriser la naissance ou le développement ».
La « sauvegarde » du patrimoine complète et prolonge la protection dans la mesure où elle
vise plus précisément la conservation et la préservation à plus long terme.
Ainsi, avant de décider de l’acquisition d’un nouveau matériel, la direction examine les
études préalables réalisées à sa demande, et selon une méthodologie clairement définie,
qu’il s’agisse de choix du matériel, de la sélection du fournisseur ou du calcul de la
rentabilité prévisionnelle de l’investissement envisagé (ouverture d’un point de vente par
exemple).
Constituent également des éléments importants du contrôle interne, le fait de souscrire des
contrats d’entretien ou des polices d’assurance, et examiner périodiquement leur bien fondé
compte tenu des actifs à préserver.

2- Les différentes catégories de risques
L’entreprise est sujette à toutes sortes de risques pouvant résulter à la fois :
- des forces naturelles (tempête, foudre.... ou simplement usure) ;
- des forces humaines (opposition d’intérêts, progrès scientifique, environnement
économique et politique) ;
- des imperfections (déficiences humaines, fatigue, méthodes et procédés inadaptés,
perte et gaspillage).
Certes, la tempête et la foudre peuvent causer la destruction de bâtiments, de matériels ou de
matières et entraîner l’arrêt des activités de l’entreprise.
Plus simplement, l’oubli, la fatigue, voire l’action volontaire, peuvent occasionner la
dégradation du matériel de production indispensable.
Parfois même, les déficiences de la direction et de l’organisation, sont à l’origine d’une
mauvaise utilisation des moyens matériels et humains.
Les cas de préjudices possibles sont très nombreux, par conséquent, l’objectif de protection
et de sauvegarde du patrimoine est essentiel.

3- Exemples de procédures visant la protection et la sauvegarde du
patrimoine
- Procédure d’autorisation, de justification et d’annulation évitant la prise en charge

des dépenses injustifiées ou des doubles paiements ;
- Procédure de vérification de la solvabilité, d’autorisation, de preuve concernant la remise
des marchandises et de suivi rapide du recouvrement des créances ;
- Procédure de couverture d’assurance ;
- Procédure de maintenance préventive systématique ;
- Procédure de stockage, de gardiennage, de suivi et de contrôle des mouvements de biens ;
- Procédure de limitation d’accès aux biens ;
- Moyens matériels de protection physique : magasins, portes, barrières, coffres, dispositifs
antivol et dispositifs anti-incendie ;
- Procédure d’inventaire permanent et d’inventaire physique ;
- Comptabilité générale complète, sincère, régulière et constamment à jour.

C- Personnel qualifié
La qualification du personnel est très importante puisque, de sa capacité, de son expérience,
de sa moralité et de son enthousiasme dépend l’efficacité du contrôle interne et, d’une
manière générale, le succès de l’entreprise.
L’emploi efficace de ce personnel implique que le plus grand soin soit apporté à sa
sélection, à sa formation ou à l’actualisation de ses connaissances, afin qu’il puisse assurer
correctement sa tâche.
1- Sélection

a- Curriculum vitae
Il doit être demandé aux personnes qui sollicitent un emploi, d’établir un curriculum vitae
récapitulant la formation scolaire et universitaire, les précédents emplois et leur durée.
b- Embauche
Le choix du personnel, son intégration et la gestion de son évolution nécessitent le plus
grand soin.
A l’embauche, le profil du poste doit être défini de façon aussi précise que possible. Il faut
enquêter sur la moralité de la personne en plus de ses activités, et étudier sa carrière.

Sans négliger des diplômes et aptitudes intrinsèques, la bonne moralité et l’attachement à
l’entreprise sont des facteurs importants, qui conditionnent les efforts fournis et favorisent
l’autocensure, contre les tentations de fraudes et les négligences.
En cours de carrière, l’entreprise doit s’enquérir de l’évolution relative à la moralité de son
personnel.
Il va de soi que les sécurités mises en oeuvre doivent être d’autant plus grandes que les
responsabilités sont importantes. Aussi les postes névralgiques nécessitent-ils une enquête
de moralité périodique sur les personnes qui les tiennent.

2- Qualités du personnel
La compétence, la qualification, la moralité et l’engagement du personnel revêtent une
importance capitale et déterminante pour l’efficacité du contrôle interne, et d’une façon
générale, pour les performances de l’entreprise.
La compétence exige la conjugaison de cinq qualités essentielles :
- Aptitude : savoir faire
- Attitude : rigueur
- Capacité : ordonnancement
- Faculté : anticipation et prévention
- Efficacité : Auto-contrôle, supervision et suivi.

3- Gestion des ressources humaines
Une bonne gestion des ressources humaines doit :
• viser à renforcer l’attachement du personnel à l’entreprise ;
• reposer sur une politique de rémunération avantageuse ;
• assurer une bonne communication au sein de l’entreprise. Dans ce sens, l’instauration
d’un esprit d’équipe et la pratique du travail en équipe, réalisent un meilleur
épanouissement de chacun et une plus grande efficacité de l’ensemble.
La direction générale doit oeuvrer pour unir son personnel. En effet, comme le précise Henri
FAYOL « Diviser les forces ennemis pour les affaiblir est habile, mais diviser ses troupes
est une lourde faute contre l’entreprise ».
Enfin, les aptitudes professionnelles doivent être entretenues et améliorées par la formation
professionnelle.






Section III : Le système d’informations de gestion
I- Définitions et finalités
II- Caractéristiques du système d’informations de gestion
III- La fonction du système d’informations


Section IV : Le contrôle de gestion, un système d’informations pour
le système de décision
I- Relations entre le système décisionnel et le système informationnel
II- Place du contrôle de gestion dans le système d’informations pour le
système de décision

Section V : Le système de contrôle de gestion basé sur un découpage
de l’entreprise en centres de responsabilités
I- Qu’est-ce qu’un centre de responsabilité
II- Les centres de coûts
III- Les centres de profits
IV- Maîtrise des éléments d’exploitation


CHAPITRE III : LA COMPTABILITE ANALYTIQUE ET LE CALCUL DES COUTS
Section I : Les coûts
I- Définition et caractéristiques du coût
II- Constitution du coût de revient
Section II : Le gestionnaire face aux coûts
I- La pertinence du coût
II- Le pouvoir du gestionnaire sur les coûts


CHAPITRE IV : LA GESTION BUDGETAIRE
Section I : Aspects fondamentaux
I- Définition et finalité des budgets
II- Le budget dans le processus de contrôle de gestion
III- Les rôles du budget
IV- Plan d’action, programme et budget

Section II : Les objectifs
I- Définitions des objectifs
II- Conditions pour réaliser un objectif efficace
III- Caractéristiques de l’objectif
IV- Les différents types d’objectifs

Section III : Le processus budgétaire
I- Fixation des objectifs et des politiques
II- L’organisation du processus budgétaire
III- L’organisation des différents budgets

Section IV : Les procédures budgétaires
I- Etablissement du calendrier budgétaire
II- Réalisation d’études préparatoires
III- Documents budgétaires
IV- Elaboration du pré-budget
V- Arrêté des propositions budgétaires

Section V : Le contrôle budgétaire
I- Définition
II- Les qualités d’un bon contrôle budgétaire
III- Utilité et limites du suivi budgétaire
IV- Suivi des réalisations
V- Le processus de suivi budgétaire
VI- Les calculs et analyses des écarts
VII- L’interprétation des écarts
VIII- Prises de décisions correctives


CHAPITRE V : RESULTATS DE SYNTHESE ET ANALYSES ECONOMIQUES
Section I : Résultats
I- Les soldes intermédiaires de gestion
II- La capacité d’autofinancement
III- Le résultat d’exploitation

Section II : L’analyse financière et la méthode des ratios
I- Analyses financières
II- Analyse par les ratios

Section III : La rentabilité des investissements
I- Aspects fondamentaux
II- Mesure de la rentabilité économique


CHAPITRE VI : LE SYSTEME DE MESURE DES PERFORMANCES
ET LE TABLEAU DE BORD
Section I : La mesure des performances
I- Notions de mesures des performances
II- Conditions pour réaliser une mesure des performances efficace
III- Les prix des cessions internes et l’évaluation des performances
IV- La direction en fonction des objectifs

Section II : Le tableau de bord
I- Définitions et principes de conception
II- Les instruments du tableau de bord
III- Evolution des rôles du tableau de bord
IV- La construction du tableau de bord

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La mise en place du controle de gestion


SECTION I : UNE ORGANISATION PRÉALABLE ADAPTÉE

I- L’ORGANIGRAMME

L’organigramme est un schéma de la structure, de ce que devrait être l’organisation des
hommes dans l’entreprise. Il met en évidence ses différentes activités.
A- Caractéristiques
- Il doit être clair et porté à la connaissance de tous.
- Il représente l’organisation idéale voulue par l’entreprise pendant une période donnée.
- C’est un élément de la structure.
- Il comprend à la fois les divers organes ainsi que leurs relations respectives.
- Il fournit une image du fonctionnement de l’entreprise.

B- Rôle

Il permet ainsi
- De déterminer les responsabilités de chacun des organes qui prend des décisions et a le
pouvoir de le faire. En effet on ne peut pas parler de responsabilité s’il n’existe pas de
pouvoir associé.
- D’identifier les niveaux de responsabilité, tels que la direction générale, les divisions, les
directions, les départements, les services et les sections.
- D’identifier les différents centres de responsabilités ou unités de gestion.
- De faire ressortir les liaisons hiérarchiques et fonctionnelles entre les différents niveaux de
responsabilité.

C- Finalité

Il sert de support au découpage analytique de l’entreprise en centres de responsabilités et par
conséquent à l’analyse des coûts et de la rentabilité.
La connaissance de la structure de l’entreprise permettra donc d’entamer une recherche
systématique des délégations et de leur contenu.
Il indique vis à vis de qui chaque individu est responsable dans l’entreprise.
Et comme l’indique Monsieur Henri FAYOL « il attire l’attention sur les points faibles tels
que des chevauchements de commandement, des fonctions sans titulaires, l’absence d’un
chef unique, etc ».


N’est-ce pas un moyen de vérification de la structure et de l’organisation, un des impératifs
du contrôle interne ?

D- Regroupement des fonctions dans l’organigramme

Les fonctions fondamentales qu’on peut rencontrer dans un organigramme d’une entreprise
sont au nombre de trois :
- la fonction de production
- la fonction d’exploitation
- la fonction d’assistance

1- Fonction de production

Les services de cette fonction sont chargés de traiter matériellement les opérations initiées
par le point de vente ou la production et les autres services, ou bien de compléter des
opérations rentrant dans le circuit opératoire, pour sortir le produit fini.

2- Fonction d’exploitation

Elle s’exerce au niveau du point de vente ou de la production et dans certains services
spécialisés du siège. Elle permet d’abord d’assurer les contacts et de maintenir les relations
avec les clients. Elle les assiste et les conseille. Elle traite les opérations par eux confiées.

3- Fonction d’assistance

Cette fonction se trouve au service des deux précédentes pour fournir les moyens matériels
ou les techniques spécialisées.
Trois formes d’assistance peuvent être distinguées.
- Assistance de moyens, tels que l’économat, le personnel, l’équipement et les services
communs.
- Assistance d’idées, tels que les études, le marketing et les produits nouveaux.
- Assistance technique, tels que le contentieux, le juridique, la fiscalité, la planification, le
contrôle de gestion et l’audit interne.

E- Présentation

Selon FAYOL, « on voit sur le tableau d’organisation l’ensemble du personnel, la
constitution et les limites sociales de chaque service ; par qui chaque poste est occupé, les
chefs auxquels un agent obéit et les subordonnés auxquels il commande ».
Sont donc présentés dans l’organigramme, l’effectif, la nature et la hiérarchie des fonctions.

1- Effectif
Effectif par fonction et effectif total de l’entreprise.

2- Nature et responsables des fonctions
On distingue deux catégories :
- les responsables fonctionnels dont l’activité n’est pas directement liée au cycle
d’exploitation ;
- les responsables opérationnels dont l’activité l’est directement. Ils établissent les plans,
prennent des décisions et sont jugés en fonction de celle-ci.

3- Hiérarchie
- Le nom du responsable de poste ainsi que son degré d’importance hiérarchique.
- Dénomination hiérarchique.
- Etages hiérarchiques et fonctionnels.
- Subdivisions hiérarchiques.
« Il faut constamment le mettre à jour. A cette condition, c’est un précieux instrument de
direction », comme le note bien Monsieur Henri FAYOL, c’est-à-dire adapter la dynamique
de la structure au fonctionnement de l’entreprise, et faire de l’organigramme un outil de
décision permanent de maîtrise de la hiérarchie et des fonctions.

II - AUTORITE ET RESPONSABILITE

En vue d’atteindre ses objectifs à court et long terme, l’entreprise dans son fonctionnement
suppose l’existence d’un « centre d’impulsion » dont l’influx se transmet régulièrement et
harmonieusement à ses différents organismes. La direction générale constitue la source de
l’influx moteur. Son autorité est transmise sous forme de messages à ces organismes.
L’autorité est alors, comme l’avait analysé Henri FAYOL, « le droit de commander et le
pouvoir de se faire obéir ». En effet, on ne peut pas concevoir d’autorité sans responsabilité.
La responsabilité est le corollaire de l’autorité, sa conséquence naturelle, sa contrepartie
nécessaire. « Partout où une autorité s’exerce, une responsabilité prend naissance ».

A- Délégation de l’autorité

Elle est définie par un ensemble d’attributions précisant les responsabilités et les
prérogatives du délégataire.

1- Nécessité d’une délégation de l’autorité
La direction générale de l’entreprise ne peut évidemment pas décider de tout par elle même.
Elle est conduite de ce fait à confier une part de son autorité à un certain nombre de
collaborateurs, qui procèdent à leur tour de la même manière vis à vis de leurs subordonnés.
De ce fait, l’autorité va conditionner les actions et le comportement de tout cadre dans
l’entreprise. Elle est le fil commun qui relie les différentes unités de l’organisation, rendant
ainsi possible, l’existence même de cette organisation et un travail collectif efficace de tout
le personnel.
La délégation de l’autorité est donc nécessaire, chaque fois qu’un dirigeant doit se reposer
sur un autre, pour que celui-ci d’aide à réaliser un objectif.

2- Sens de l’autorité
D’habitude, on considère que la délégation de l’autorité va d’un niveau supérieur à un
niveau inférieur, néanmoins, elle peut s’exercer d’un niveau inférieur à un niveau supérieur,
ou entre deux niveaux situés sur le même plan. En d’autres termes, elle peut être
descendante, ascendante ou latérale.

3- Raisons de l’existence d’une délégation
Partisan éminent de la délégation, ANDREW CARNEGIE a fait cette déclaration pertinente
: « quand un homme se rend compte qu’il peut faire appel à d’autres hommes pour l’aider à
faire un travail et à le faire mieux qu’il ne le ferait s’il l’entreprenait seul, il a franchi une
grande étape de sa vie ».
Trois raisons fondamentales rendent la délégation nécessaire pour un dirigeant :
- Un dirigeant est chargé de plus de travail qu’une personne ne peut accomplir à elle seule ;
ce qui pose la question de la mesure dans lequelle l’autorité devrait être déléguée.
- La délégation de l’autorité est un élément important dans la formation des subordonnées.
En effet, tous les avantages de la formation destinés au cadre n’ont plus de sens si l’on
négligeait de déléguer l’autorité.
- Les dirigeants peuvent quitter une organisation pour des raisons de promotion, de maladie,
de départ volontaire ou de voyages d’affaires. D’autres doivent avoir la compétence pour
pouvoir prendre la relève dans le cas où le besoin se fait sentir. « Les hommes passent,
l’organisation reste ».

4- Limites de l’autorité
La délégation de l’autorité peut être orale, mais elle doit de préférence être toujours écrite.
Ce qui implique une délimitation précise du domaine dans lequel elle est exercée, et une
détermination nette du genre de décisions que le délégataire est habilité à prendre.
La délégation d’autorité confère à son titulaire une responsabilité entière vis à vis de
l’autorité délégante, aussi bien en ce qui concerne la prise de décision que le contrôle de son
exécution. Mais cette dernière reste dans tous les cas responsable des décisions prises par le
délégataire, car « l’autorité se délègue et non la responsabilité ».

B- Les différentes catégories d’autorité

1- L’autorité hiérarchique
Elle est déléguée par la direction générale à certaines personnes, et est confiée au chef de
l’organisme qui le groupe. On parle dans ce cas d’une autorité hiérarchique sur un
organisme.
Lorsque l’organisme commandé devient complexe, il est nommé organisme d’ensemble,
son chef devra subdéléguer son autorité aux responsables des organismes qui dépendent de
lui, et ainsi de proche en proche jusqu’au responsable des unités de base.
L’autorité hiérarchique relève des prérogatives du pouvoir exécutif, et s’exerce dans le
domaine opérationnel, de « l’action ». Elle s’exprime par des ordres ou des directives
concernant les activités à exercer ou les tâches à remplir. Un dirigeant doté de l’autorité
hiérarchique est appelé chef hiérarchique ou supérieur hiérarchique.

2- L’autorité fonctionnelle
L’autorité déléguée à des unités est dite fonctionnelle. Elle est confiée à une personne qui
reçoit « juridiction pour réglementer l’exercice d’un certain nombre d’activités, en principe
homogènes et dont le groupement est dénommé fonction ».
L’autorité fonctionnelle ne peut pas prescrire des actions à exécuter. Elle définit les règles et
procédures selon laquelles doit se dérouler l’action commandée par l’autorité hiérarchique.
Le délégataire de l’autorité fonctionnelle possède un pouvoir de réglementation et de
contrôle sur l’ensemble des activités exercées dans l’entreprise et relevant de ses fonctions.
Pour s’acquitter convenablement de ses tâches, le responsable fonctionnel est amené de
s’entourer de collaborateurs. Il constitue ainsi un organisme fonctionnel sur lequel il
possède une autorité hiérarchique. On dit qu’il exerce son autorité hiérarchique dans le
domaine fonctionnel.

L’autorité fonctionnelle est comparable au pouvoir législatif. Elle s’exerce sur les modalités
de l’action ordonnée par l’autorité hiérarchique. Elle s’exprime par des consignes
particulières ou des règlements généraux. Et comme l’a souligné JP. SIMERAY « c’est par
l’autorité du savoir que s’impose la compétence fonctionnelle ».

3- Autorité du type état major
Le mot « état major » implique l’idée de soutien. Alors que le chef hiérarchique a une
autorité directe sur d’autres individus et peut « donner l’ordre » d’utiliser telle ou telle idée,
le membre d’un état major « vend » ses idées au personnel de la ligne hiérarchique.
Dans la plupart des entreprises, on utilise l’état major au besoin d’aider à traiter les
difficultés posées par les détails des attributions, de situer les données exigées par les
décideurs, et de fournir des conseils sur certains problèmes spécifiques de gestion, pour les
amener à prendre des décisions en connaissance de cause.
Le dirigeant qui reçoit une autorité de type d’état major s’appelle d’habitude un dirigeant
d’état major.
Quatre catégories d’état major peuvent être rencontrées :
- prestataires de services
- conseillé
- fonctionnel
- de contrôle

a- L’état major conseillé
Cette forme d’autorité consiste à fournir des conseils spécialisés aux dirigeants de la chaîne
hiérarchique. Le dirigeant d’un état major conseillé étudie les problèmes, propose des
suggestions et prépare des plans à leur intention, dans le but de les aider. Il a donc
l’obligation de conseiller et de recommander.

b- L’état major prestataire de services
Dans ce cas, la relation entre les dirigeants hiérarchiques et les dirigeants d’état major, est
fondée sur les prestations de services fournies par ces derniers et non sur les conseils
donnés. Les unités prestataires de services consistent en des activités qui sont dissociées du
travail effectué dans la chaîne hiérarchique.
A titre d’exemple, le directeur d’un point de vente qui possède une autorité hiérarchique,
demande qu’un matériel soit acheté. Il initie l’activité de l’achat, mais sans l’acheter lui
même. Le service des achats dispose de l’autorité d’un état major prestataire de services.

c- L’état major fonctionnel
Consiste à ce qu’une autorité normalement exercée par un dirigeant de la chaîne
hiérarchique et qui concerne un domaine d’activité bien déterminé, soit déléguée à un autre
dirigeant.
Pour des raisons de commodité et d’efficience directe, elle peut être attribuée à un dirigeant
de la chaîne hiérarchique ou un dirigeant d’état major. Comme cette autorité est spécifique
et ne concerne que certaines fonctions, on l’appelle autorité fonctionnelle.

d- L’état major de contrôle
Les chefs de certaines unités disposent d’une autorité d’état major, grâce à laquelle ils
exercent un contrôle direct ou indirect sur d’autres unités dans la structure de l’organisation.
On dit qu’ils ont l’autorité d’un état major de contrôle.
Ils exercent soit un contrôle direct en utilisant du personnel travaillant sous l’autorité des
dirigeants hiérarchiques, soit un contrôle indirect en interprétant la politique à suivre ou en
faisant respecter une procédure ou une réglementation.

III- DEFINITION DES POSTES

A- Raisons justifiant une définition des postes
« Administrer, c’est d’abord définir ». Cette phrase de CONFUCIUS implique entre autre,
l’idée de définition des postes. Dès qu’une entreprise dépasse une taille minimale, elle devra
être amenée à définir les tâches et attributions des différents cadres et employés. Cela pour
permettre à chacun de connaître clairement et sans ambiguïté « qui fait quoi », « qui est
responsable de quoi ».

1- Efficacité dans le travail
- Elle aide à ce que le travail soit accompli avec efficacité, du fait de la connaissance de la
responsabilité. Elle contribue aussi au développement personnel de celui qui l’accepte.
- Minimise les manigances pour repousser le travail à quelqu’un d’autre.
- La plupart des personnes aiment bien se montrer à la hauteur des obligations de leurs
postes de travail. Une personne, quand elle est tenue pour totalement responsable d’une
tâche, donnera le meilleur d’elle même, et fera preuve de compétence et de capacité, dans
l’accomplissement du travail qui lui est attribué.

2- Esprit d’initiative
Elle tend à développer l’esprit d’initiative, la capacité de faire preuve de ressources et de
sérieux. En effet, un individu agirait au maximum de ses possibilités si on lui donnait, de
façon clairement établie, la responsabilité d’achever une tâche bien définie.

3- Meilleure coordination et contrôle des tâches
Elle contribue à assurer au dirigeant une meilleure coordination des tâches et de contrôle
dans l’accomplissement de sa fonction.

4- Meilleure localisation des compétences particulières
L’orsqu’on sait qui est responsable de quel travail et quand, il est plus facile de localiser
rapidement et directement la personne qui convient à une tâche particulière. En outre, on
peut identifier sans retard les domaines qui nécessitent une assistance ou une formation
supplémentaire.

B- Comment définir les postes
Henri FAYOL préconise de « définir nettement les attributions ». En effet, « une imparfaite
délimitation des services conduit à la dualité du commandement ».

1- Charte écrite
La définition des postes et des responsabilités est établie d’après une charte écrite
définissant.
- la nature de la fonction qu’un membre de l’entreprise doit remplir ;
- les tâches que sa fonction représente ;
- la dépendance hiérarchique et les liaisons fonctionnelles ;
- les critères selon lesquels son travail sera apprécié ;
- les moyens dont il dispose ;
- la fréquence avec laquelle il doit rendre compte à ses supérieurs ;
- son profil.
Cependant, quelle que soit la forme de la définition du poste, elle doit soutenir certains
éléments indispensables.

2- Eléments de la définition
a- La mission
Consiste à définir les missions et les tâches principales.

b- Liaisons hiérarchiques
Elle précisent
- de qui dépend le responsable du poste ;
- sous quelle forme il reçoit l’instruction ;
- quand devra-t-il rendre compte et avec quelle fréquence ;
- sur qui il a autorité.

c- Les liaisons fonctionnelles
Ce sont les différentes liaisons qui régissent les relations des membres de l’entreprise entre
eux et avec l’extérieur. En effet, la personne qui tient un poste n’est pas isolée, elle est en
rapport fréquent avec ceux qui l’environnent.

d- Les liaisons horizontales
Elles illustrent les rapports établis avec les personnes de même niveau hiérarchique, non pas
pour assurer une fonction mais pour recevoir et donner une information.

e- Les critères d’appréciation
Ce sont des critères attribués lors de la réalisation d’une mission. Ils facilitent la mesure des
performances de la personne concernée.

f- Les limites d’autorité
C’est à dire jusqu’où peut s’étendre l’autorité de la personne et quelles sont les attributions
et relations qui échappent à cette autorité.

g- Le profil souhaitable
« L’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Tel est le principe. Pour cela, la définition du
poste doit tenir compte de sa formation, de son expérience, des qualités morales et
professionnelles par lui requises.
- L’âge .
- La formation scolaire et universitaire, culture générale, connaissances administratives et de
gestion ainsi que le sens de la prévision, de l’établissement des programmes, de
l’organisation, du commandement, de la coordination et du contrôle.
- Les qualités morales, telles que l’énergie, la fermeté, la fidélité, l’honnêteté et l’intégrité.
On demande à tous les employés quels que soient leurs rangs, de la discipline, du sérieux et
du dévouement. L’initiative constitue aussi un élément précieux pour tous, mais d’autant
plus utile que le rang est plus élevé. Quant à la fermeté ou sentiment de la mesure et au
courage des responsabilités, ils deviennent plus importants au fur et à mesure qu’on s’élève

dans la hiérarchie. De là, on peut les placer en tête des qualités utiles réclamées des hauts
responsables.



Section II : Un système de contrôle interne bien établi

I- L’organisation

II- Respect du principe de séparation des fonctions
III- Procédures et méthodes appropriées
VI- Maîtrise de l’activité






dimanche 28 octobre 2012

Méthodologie du business plan


Pourquoi construire un business-plan ?
Si les objectifs principaux de la construction d’un business-plan
ont été rapidement présentés en introduction ; il convient maintenant
d’y revenir plus en détail. Le but est cette fois-ci de tenter
de définir quel type de business-plan devra être établi selon l’usage principal
que l’on entend en faire. On conçoit bien, en effet, que si ce document
doit faire l’objet d’une large communication, le détail de certaines
orientations stratégiques ne pourra pas être communiqué au risque de voir
ces éléments aboutir entre les mains de la concurrence.


11. Le business-plan de création
La création est ici prise au sens large. Elle peut couvrir plusieurs cas que
nous décrivons brièvement.
11.1. La création d’une entreprise
C’est probablement le cas le plus complexe que l’on puisse rencontrer
puisque le créateur ne dispose d’aucun historique.
Il faudra tout “inventer”, c’est-à-dire tout prévoir depuis le montant à
dépenser pour construire une usine jusqu’à la consommation de fournitures
de bureau.
Même si ce business-plan est le plus difficile à établir, il n’en est pas moins
totalement indispensable. On peut au minimum recenser trois utilités
essentielles :


Valider la faisabilité financière du projet

Il s’agit de vérifier que l’entreprise que l’on envisage de créer peut dégager
des résultats et de connaître leur niveau probable. Cette vérification
ne peut être obtenue qu’en réalisant une projection sur une durée assez
longue. On sait en effet que, de manière classique, une création se
solde en général dans les premiers temps par des pertes. Ce n’est
qu’après trois ans, voire plus, qu’apparaissent normalement l’équilibre
puis les bénéfices.

Convaincre de futurs actionnaires

Si la création de l’entreprise suppose de lever des capitaux plus ou
moins importants, il faudra convaincre les futurs associés de l’intérêt
du projet. Le business-plan remplira ce rôle puisqu’il mettra, en face de
l’investissement à réaliser par les futurs actionnaires, les profits que
ceux-ci peuvent attendre. Ces profits s’exprimeront :
• par la capacité de l’entreprise, à réaliser dans l’avenir des profits
permettant de distribuer des dividendes,
• par l’évaluation à terme de l’entreprise, compte tenu des performances
prévues. Cette évaluation mettra en évidence la plus-value
que peuvent espérer les actionnaires.
C’est de cette manière, et en fonction de ces éléments provenant du
business-plan, que les sociétés de capital-risque spécialisées dans le
“start-up” se prononcent pour savoir si elles accepteront ou non de participer
au financement d’une nouvelle société.

Obtenir des financements

Même si un capital de départ a été rassemblé, il sera en général également
nécessaire de faire appel à des financements bancaires pour :
• réaliser les investissements,
• financer, du moins en partie, le besoin en fonds de roulement de
l’entreprise à créer.
Pour convaincre les banquiers, il est nécessaire de présenter un plan
précis leur permettant d’apprécier leurs risques et de définir le niveau
de leurs engagements éventuels.
Notons enfin qu’en cas de création au-delà de la présentation d’un business-
plan crédible, c’est de loin, et peut-être avant tout, la personnalité du

créateur qui emportera la décision des financiers, qu’ils soient capital-risqueurs
ou banquiers. Ces derniers seront toutefois également sensibles aux
garanties données.


11.2. La reproduction d’une entreprise

Il s’agit ici encore de construire le business-plan d’une création. Tel est le
cas d’une entreprise régionale qui crée une filiale pour s’implanter dans
une région où elle ne l’était pas, voire dans un pays différent.
Ce cas est relativement moins complexe puisque le modèle existe. Il suffira,
si l’on peut dire, de se demander en quoi l’entreprise nouvelle différera
ou non de celle déjà existante.
Les buts de l’établissement du business-plan sont identiques à ceux déjà
examinés au paragraphe 10.1. On peut toutefois en ajouter un. Ce nouvel
intérêt est de définir quelle dotation en capital sera attribuée par la société
existante à sa nouvelle filiale. En effet, dans le cas de la création d’une
filiale, la société-mère a parfois le choix entre :
– Faire un apport significatif en capital.
– Limiter l’apport en capital au profit de prêts en compte courant
qu’elle pourra récupérer dès que la filiale commencera à dégager des
flux de trésorerie positive. Cette stratégie est particulièrement intéressante
en cas d’implantation dans des pays où le rapatriement de
résultats est ou risque d’être réglementé.

– Limiter l’apport en capital et en compte courant en augmentant les
emprunts grâce à des garanties données par la société-mère afin de
dépasser les ratios habituellement acceptés (cf. chapitre 3). Cette formule
se révèle particulièrement intéressante en cas d’investissement
dans un pays étranger puisqu’elle évite à l’entreprise d’origine de
subir d’éventuels risques de change sur son investissement.


11.3. Les grands projets

Chaque fois qu’une société envisage un projet dont la taille est telle qu’elle
modifie fondamentalement la situation de l’entreprise, il est alors nécessaire
de bâtir un business-plan spécifique. On parlera dans ce cas de “gestion
de projet”.
Le business-plan devra :
• d’une part, tenter de mesurer la rentabilité spécifique du projet. Tel
sera par exemple le cas si l’on décide de construire une nouvelle

usine ou d’adjoindre aux activités de l’entreprise une nouvelle
gamme de produits ;
• d’autre part, de mettre en évidence quelle sera à terme la situation
globale de l’entreprise si elle lance le projet étudié.


11.4. Le suivi des projets de création

Si, comme nous le verrons plus loin, un business-plan doit toujours faire
l’objet d’un suivi, cela est encore plus indispensable en cas de projet de
création, dans la mesure où :
• les enjeux sont souvent majeurs ;
• les risques de dérapage sont très importants. Chacun sait en effet
qu’un projet mal contrôlé coûte plus cher que prévu et prend du
retard ;
• lors d’une création par un nouvel entrepreneur, les dérapages éventuels
peuvent saper à tout jamais sa crédibilité auprès de ses interlocuteurs.


12. Le business-plan dans la gestion courante

Quatre utilités principales sont recensées ci-après. Les trois premières peuvent
s’adresser à toutes les sociétés, la quatrième ne concerne quant à elle
que les groupes de sociétés.

12.1. Coordonner l’action à moyen terme

Une des difficultés des entreprises, dès qu’elles dépassent la taille artisanale,
est d’obtenir que les différentes fonctions qui les composent opèrent
de manière concertée et non désordonnée.
Si, à titre d’exemple, on représente l’organigramme très simplifié d’une
affaire industrielle, on trouve fréquemment une structure du type de celle
représentée ci-dessous :


Pour que l’entreprise réussisse, il est indispensable :
qu’il existe un consensus sur l’avenir de l’entreprise. Le consensus
général est habituellement le plus facile à obtenir car il est, sinon
imposé, du moins fortement “proposé” par la direction.
que l’ensemble des décisions prises au niveau des différentes fonctions
de l’entreprise soient à la fois cohérentes avec l’objectif global
et cohérentes entre elles. Ainsi, ne servirait-il probablement à rien
d’investir pour augmenter la capacité de l’outil industriel si le service
commercial n’était pas renforcé afin d’écouler les produits que ce
surcroît de capacité permettrait de produire.
Il serait tout aussi inefficace de tenter de vendre plus si l’entreprise
ne disposait pas d’une capacité de production suffisante et si le
recours à la sous-traitance était pour une raison ou pour une autre
impossible. Enfin, s’il est possible, grâce à des investissements simultanés,
d’augmenter le chiffre d’affaires et de produire ce que l’on va
vendre, cela suppose, de plus, une action du financier. Il faudra que
celui-ci ait simultanément mis en place les financements indispensables,
tant pour ce qui est des investissements que du besoin en
fonds de roulement. Cette coordination indispensable entre ces
grandes fonctions de l’entreprise l’est également au sein de ces fonctions.
Pourquoi, au niveau informatique, mettre en place un système
de gestion comptable en temps réel, si rien n’est fait pour rattraper
le retard chronique des services administratifs et comptables utilisateurs
de ce système ?


C’est donc une des finalités du business-plan que d’assurer cette coordination
sur le moyen terme, coordination qui devra évidemment être reprise
et affinée au niveau des budgets annuels.
Pour que le business-plan puisse répondre à cette finalité, son mode de
construction sera essentiel. Le business-plan ne remplira ce rôle qu’à deux
conditions :
• être le résultat d’une concertation entre les différentes fonctions de
l’entreprise et avec les services financiers chargés de sa concrétisation
sous forme chiffrée ;
• être largement communiqué et commenté au sein de l’entreprise,
lors de son établissement et de sa révision périodique. Une communication
ponctuelle n’est toutefois pas suffisante même si elle
est indispensable. Le business-plan devra devenir, en plus du budget,
une référence permanente de l’entreprise.


Il devra donc dans ce cas exister deux versions du business-plan : une version
limitée aux seules personnes habilitées à avoir accès aux détails les

plus secrets de la stratégie. Une seconde version destinée à une diffusion
plus large. Ces deux documents ne seront en fait pas différents. On se
contentera pour la version à diffusion large de “gommer” les points délicats
sans pour autant modifier les résultats globaux prévus. On peut raisonnablement
penser que plus ce type de “mensonges par omission” sera
limité et plus l’utilisation du business-plan sera performante. Enfin,
n’oublions pas que le fait de couvrir un fait ou un projet du sceau du
secret est en général la meilleure façon d’attirer l’attention et d’attiser les
curiosités.


12.2. Fournir une prévision globale et cohérente

Dans toute entreprise, il existe de nombreuses prévisions et ce, à des
niveaux très différents.
Le vendeur tente de prévoir ses ventes du mois, de l’année et quelquefois
à plus long terme. Cette anticipation lui permet d’estimer sa
rémunération future et, éventuellement, son intérêt à envisager un
changement de poste ou d’employeur.
Le service technique organise sa production non seulement en fonction
des commandes connues et enregistrées mais également de
celles qu’il peut estimer. Il réalise cette estimation en fonction de ses
relations avec les services commerciaux ou quelquefois des enseignements
du passé.
Le financier, pour négocier avec son ou ses banquiers, tente de prévoir
ses encaissements et décaissements futurs et d’en tirer les conséquences
au niveau des besoins ou des excédents de trésorerie prévisibles.
Le président lors de l’assemblée générale annuelle donne à ses associés
des indications sur l’activité et les résultats prévisibles pour
l’année en cours et parfois les années à venir.


On pourrait continuer longuement cette énumération sans pour autant
avoir la certitude d’être exhaustif.
Toutes ces prévisions sont utiles et même indispensables. Il n’est pas question
d’en retirer l’initiative et la maîtrise aux différentes personnes concernées
pour tout centraliser. Les conséquences de la planification dans les
pays communistes n’encouragent pas à aller dans ce sens. Le but du business-
plan n’est donc pas de se substituer aux prévisions de détail mais d’en
assurer la cohérence et d’éviter par là-même des décisions contraires les
unes aux autres et donc néfastes au bon fonctionnement de l’entreprise.


– Le commerçant qui aura connaissance du business-plan ne sera pas
plus renseigné sur ses ventes de la semaine à venir. Celles-ci dépendent
d’ailleurs largement à aussi court terme de son propre niveau
d’activité et d’efficacité. Par contre, il saura si l’entreprise entend se
développer dans les années à venir, si ce développement sera réalisé
sur la gamme de produits ou la région dont il a la responsabilité ou
sur de nouvelles gammes de produits ou de nouveaux secteurs.

– Le service technique ne trouvera pas dans le business-plan la réponse
à ses problèmes de lancement du mois ou de la semaine. Par contre,
il pourra en fonction de celui-ci décider s’il est ou non nécessaire
d’investir dans l’étude de l’automatisation de telle ou telle production
ou s’il est préférable de poursuivre durablement dans le cadre du
processus actuel.


– Le financier pourra discuter clairement avec ses banquiers en leur
parlant non seulement de son besoin à court terme mais en replaçant
celui-ci dans un cadre plus large. Une telle approche est toujours rassurante
pour ses interlocuteurs. Il est évident qu’un tel outil lui permettra,
en ayant une vision à moyen terme, de choisir les financements
les mieux adaptés aux besoins (durées, taux, modalités, etc.).

– Le président ne courra pas le risque de tenir à ses actionnaires, des
discours incohérents d’une année sur l’autre et, de ce fait, de déstabiliser
son actionnariat. Cette vision à long terme et cette cohérence
sont encore plus indispensables s’il est nécessaire de demander aux
actionnaires un effort particulier (abandon ou limitation du dividende,
augmentation de capital par eux-mêmes ou par ouverture de
celui-ci à de nouveaux partenaires, etc.).


Ces quelques exemples mettent en évidence l’intérêt pour l’entreprise de
disposer d’une prévision à moyen terme. Notons qu’en réalité, ce n’est pas
tant le business-plan qui permettra de répondre à ces différentes questions
que le fait de l’avoir établi et la réflexion coordonnée que cela suppose.


12.3. Communiquer à l’intérieur de la société

Dans l’entreprise moderne, la décision est rarement solitaire et elle a pratiquement
toujours des conséquences au niveau des autres fonctions et de
l’entreprise ainsi qu’au niveau global. Il est donc indispensable de communiquer.
Le business-plan est-il un outil de communication ? Oui et ce,
principalement à deux niveaux :




Lors de son établissement et de sa révision
Le business-plan, qui nécessite obligatoirement une réflexion préalable,
constitue une occasion privilégiée de :
– Définir les points sur lesquels il y a accord et éventuellement ceux où
cet accord n’existe pas. Notons que l’accord est en général plus facile
à obtenir sur des objectifs globaux, moins pollués que les décisions
courantes par les micro-conflits qui empoisonnent fréquemment le
climat de l’entreprise. Il est même probable que l’accord sur les
grands principes et les grandes décisions devrait faciliter par la suite
le règlement des désaccords constatés au jour le jour.
– Faire travailler en commun des hommes et des femmes qui n’ont
dans la fièvre de la gestion courante que trop peu d’occasion de le
faire.
– Communiquer dans l’entreprise non seulement un plan mais des
valeurs. Il n’est pas inutile de rappeler, lors de l’élaboration de chaque
nouveau business-plan, quelles sont les grandes valeurs auxquelles
répond l’existence même de l’entreprise.


Un business-plan n’est pas un projet d’entreprise. Il doit cependant
mettre en évidence que celui-ci existe, qu’il soit ou non écrit, et que
c’est vers son accomplissement que doivent être tendues les énergies
dans l’entreprise.


En cours de vie
– Lors de toute décision importante, la référence au business-plan doit
devenir un réflexe. À propos de toute décision significative, il faudra
donc s’interroger :
• S’agit-il d’une décision s’intégrant dans les objectifs définis dans le
business-plan, à la fois quant à sa finalité (respect de la stratégie et
du projet) et à son niveau (montant de l’investissement prévu) ?
• ou d’une décision non cohérente avec le business-plan ? Ce type de
décision devrait ne pouvoir être prise qu’à haut niveau car elle suppose
une modification ou un infléchissement de la stratégie. Dans
l’absolu, toute décision importante qui ne serait pas en accord avec
le business-plan devrait amener une modification de celui-ci. Cela
ne sera évidemment pas toujours le cas mais devra l’être :
– si la décision prise est d’importance (montant élevé),
– ou si la décision exprime une véritable modification stratégique
et non simplement un infléchissement de celle-ci.


Lors de l’établissement des budgets annuels, il sera indispensable de
vérifier la cohérence entre le court et le moyen terme (budget et business-
plan). En fait, il s’agit plus d’une simple vérification de cohérence
puisque la démarche à suivre devrait être celle décrite dans le
schéma 1.1.



Figure 1.1 - Vérification de cohérence entre le budget

et le business-plan.
Ce schéma met en évidence que si le budget n’est pas conforme au business-
plan, soit dans ses objectifs, soit dans son chiffrage, on devra selon les
cas :
– modifier le budget afin de le rendre conforme. Encore faut-il que ce
nouveau budget soit réaliste et acceptable pour ceux qui auront la
charge de le mettre en oeuvre dans l’année à venir ;
– modifier le business-plan afin de tenir compte des évolutions constatées,
soit dans les marchés, soit au niveau des choix stratégiques de
l’entreprise.

La réalité est souvent plus complexe que ne peut le décrire un schéma. Il
peut exister plusieurs contrôles de cohérence successifs puisque le processus
budgétaire est lui-même itératif.

12.4.Mesurer les dérives et mettre en oeuvre les actions correctives

Le rôle du business-plan n’est pas de se substituer au budget dans la mise
sous contrôle de la gestion courante de l’entreprise. Le calcul et l’explication
des écarts resteront donc bien du domaine du contrôle de gestion.
Le business-plan sera utilisé pour mesurer ou tenter de mesurer les dérives
éventuelles sur le moyen terme.
Cette mesure pourra porter soit sur les aspects stratégiques, soit sur les
aspects financiers. Ces derniers ne sont fréquemment que la conséquence
des premiers.




Exemples d’écarts stratégiques

– Les prix de revient de la société ne diminuent pas normalement en
fonction du principe de la courbe d’expérience.
– Les positions sur le ou les marchés des produits ne sont pas
conformes à ce qui avait été prévu par le business-plan.
– Il apparaît de nouveaux entrants sur le marché qui mettent en cause
la répartition des ventes prévues entre les intervenants connus et
répertoriés lors de l’analyse stratégique.
– Les projets n’ont pas été lancés comme prévu et leur avancement
n’est pas conforme à ce qui avait été envisagé.
– Etc.


Exemples d’écart financier

– Les résultats ne sont pas conformes à la prévision (il s’agit ici de
résultats annuels ou éventuellement semestriels).
– Les augmentations de fonds propres ou le recours à l’emprunt que
nécessitent les investissements n’ont pas été obtenus, ou pas obtenus
dans les conditions prévues.
– Etc.
L’ampleur des questions posées montre à l’évidence qu’il ne peut s’agir
d’interrogations permanentes. Ce sera plutôt le résultat d’une étude
annuelle, souvent liée à la sortie des résultats définitifs d’un exercice.


Une telle périodicité présente l’avantage d’être cohérente avec la procédure
budgétaire. En effet, les écarts constatés conduiront soit :
• à prendre des décisions nouvelles de nature à faire disparaître le
“gap” constaté entre le business-plan et la réalité. Ces décisions
devront évidemment être intégrées dans la nouvelle prévision budgétaire
pour la période à venir ;
• à modifier le business-plan afin de l’adapter à la réalité. Il faudra
alors modifier en conséquence les prévisions de la période restant à
courir ainsi que les prévisions des années postérieures.
Dans un cas comme dans l’autre, se posera là encore un sérieux problème
de communication. Celui-ci peut s’avérer délicat s’il convient de justifier
un infléchissement stratégique majeur.
Une telle explication suppose que le rôle du business-plan ait été bien
compris. Il convient donc, lors de la mise en place de cette technique,
d’insister sur le fait que le business-plan ne constitue pas un dogme qui ne
pourrait en aucun cas être remis en cause. Il ne doit pas non plus apparaître
comme une prévision sans réalité, puisque remise en cause en permanence.

Comme toujours, rien n’est plus difficile que de trouver le juste équilibre.


12.5. Prévoir et coordonner les actions des filiales

L’on constate de plus en plus que les entreprises même de taille relativement
modeste ont en fait tendance à se transformer en groupe. Ces petits
groupes ne comportent qu’un nombre de sociétés limité (la notion de
groupe commence à partir de deux sociétés).
On peut trouver à ce phénomène plusieurs explications.
La répartition d’une activité entre plusieurs sociétés peut avoir pour
but une meilleure gestion en isolant les sous-métiers de l’entreprise
(technique, commercial et après-vente par exemple).
Cette séparation peut permettre d’améliorer la motivation des
hommes et en particulier des dirigeants. C’est également fréquemment
le moyen de responsabiliser les équipes ou les dirigeants, non
seulement sur leurs résultats mais également sur les aspects de
besoins de financement. La filialisation leur impose, en plus de la
gestion d’un compte de résultat, ce que permet une bonne comptabilité
analytique, de devoir maîtriser la gestion d’un bilan.

Cette séparation est parfois historique dans la mesure où le groupe
s’est, du moins pour partie, créé par rachat d’entreprise. Le regroupement
par le biais d’opérations de fusion ou assimilées n’est pas
toujours réalisé.
Enfin, l’internationalisation nécessite en pratique l’existence de
filiales dès que l’on cesse de pratiquer des exportations pour réaliser
des implantations locales. Cela est le plus souvent nécessaire, même
si cette implantation n’a pour rôle que la commercialisation des produits
fabriqués dans le pays d’origine.
Il existe évidemment d’autres motivations spécifiques que nous n’énumérerons
pas ici.
Toutes ces raisons amènent à raisonner au niveau non plus d’une société
unique mais d’entreprises multiples juridiquement et parfois économiquement
distinctes.
Il convient de faire à ce niveau une distinction entre deux types de groupe
de sociétés qui justifient des traitements différents.


a) La séparation en sociétés distinctes est purement juridique

On se trouve dans ce cas lorsqu’il existe plusieurs sociétés juridiquement
distinctes mais qui ne constituent en fait qu’une seule entité économique.
Le schéma ci-dessous illustre cette situation :














L’on admettra que la société industrielle n’a pratiquement qu’un client
unique, la société de distribution. À l’inverse, la société de distribution
n’a pour vocation que de commercialiser les produits fabriqués par
l’affaire industrielle. La holding n’a d’autre rôle que de contrôler les
deux sociétés opérationnelles.
Dans un cas de ce genre, et même si les sociétés sont plus nombreuses,
l’établissement d’un business-plan par société ne présente en général
aucun intérêt dans la mesure où l’ensemble ne constitue dans les faits
qu’une unité économique ayant :

une stratégie unique,

• un financement global,
• souvent une seule direction, même si les postes de président ou de
directeur général ont été répartis entre plusieurs personnes.
On n’élaborera dans ce cas qu’un seul business-plan. Au niveau du
mode de construction des chiffres, il apparaîtra probablement nécessaire
de calculer ceux-ci par société puis de procéder à leur consolidation,
comme on le ferait pour des comptes sociaux. Cette technique
aura pour avantage de permettre des comparaisons ultérieures avec les
réalisations pour chacune des sociétés.


b) La structure juridique correspond à une réalité économique
Tel est le cas lorsque l’existence de sociétés distinctes trouve sa justification
dans :
• l’existence de métiers différents,
• l’existence de clientèle distincte,
• l’existence de zones géographiques (régions, pays) différentes,
• etc.
Dans ce cas, les sociétés sont réellement autonomes et jouissent d’une
liberté d’action plus ou moins grande. Il devra alors être établi un business-
plan pour chacune des sociétés. La finalité de celui-ci sera double :
d’une part, le business-plan aura pour la société concernée toutes les
utilités qui ont déjà été signalées, plus celles qui seront énumérées
dans les pages qui vont suivre ;
d’autre part, le business-plan constituera “le contrat” entre la direction
de la filiale et celle du groupe. Comme dans tout contrat, il
doit donc comporter des engagements réciproques. Ces engagements
sont :
• pour le groupe, de donner à sa filiale les moyens de réaliser ses
objectifs tels qu’ils ont été proposés et acceptés. Ces moyens peuvent
consister soit uniquement en un apport financier (prêts ou
fonds propres), soit en des apports plus complexes (accord
d’approvisionnement, transfert de know-how, assistance technique,
etc.). Il est clair que, pour qu’il y ait engagement du groupe, cela
suppose qu’il y ait, préalablement à la finalisation du businessplan,
un accord sur le contenu de celui-ci entre le groupe et sa
filiale ;


• pour la filiale, de tenir au mieux les objectifs qu’elle s’est fixés et de
réaliser les résultats qui doivent normalement en découler.
Le business-plan devient alors un véritable outil de dialogue entre
le groupe et sa filiale. Il sera le moyen de rendre objectif ce dialogue
dans la mesure où, les rôles et devoirs de chacun ayant été
clairement définis, la constatation des écarts devrait mettre en évidence
des responsabilités claires et non discutables.
Ce processus de dialogue sera repris lors de l’élaboration des budgets
annuels qui ne seront normalement plus qu’un découpage fin
du business-plan.
Notons enfin, dans le cas de société économiquement distincte comme
dans le premier cas examiné, qu’une consolidation du business-plan
sera nécessaire. Cette consolidation permettra de mettre en évidence
l’avenir prévisible du groupe. Elle servira également à mesurer si les
moyens, en particulier financiers du groupe, lui permettront de tenir
l’ensemble des promesses faites aux différentes filiales.


13. L’utilisation du business-plan

pour des opérations exceptionnelles
Comme nous avons tenté de le démontrer, le business-plan peut et doit
être un outil de gestion permanent au service des entreprises et des
groupes. Il est également indispensable de disposer d’un tel document à
l’occasion d’opérations ponctuelles portant sur la composition du capital
d’une entreprise.
Ce sont ces occasions et l’utilisation qui sera alors faite du business-plan
que nous examinerons à présent.


13.1. Les opérations d’acquisition-cession

Que l’on soit en position d’achat ou de vente, se pose toujours un double
problème : définir la valeur objective puis le prix. Ce prix ne sera évidemment
connu qu’à l’issue de la négociation si celle-ci aboutit finalement. Il
n’en est pas moins nécessaire de tenter de définir à quel niveau ce dernier
pourrait se fixer.
Examinons donc l’apport et l’utilisation du business-plan pour la détermination
de ces deux éléments.


131.1. La valeur objective

Celle-ci se définit comme “un prix normatif de transaction entre un
acquéreur et un vendeur qui ne seraient animés que par des motivations
financières”. Il s’agit évidemment d’une approche théorique dont la seule
finalité est de fournir une référence pour une future négociation. Celle-ci
prendra, elle, au contraire, en compte les motivations autres que purement
financières des parties en présence.
Comment s’apprécie cette valeur ?
Il existe de très nombreuses formules d’évaluation que nous n’exposerons
évidemment pas ici. On peut toutefois dans un souci de simplification
dire que toutes ces formules peuvent être ramenées à celle qui suit :




L'étude de marché


L'étude de marché

Introduction
L'entreprise qui veut assurer sa pérennité se doit de bien connaître son environnement. Par environnement, il faut intégrer les différents acteurs présents sur un marché vers lequel vous êtes vous même présent ou vers lequel vous pensez réussir une pénétration. Voici donc la démarche classique de l'étude de marché proposée pour les entreprises soucieuses d'assurer un développement constant dans un environnement en mutation.

Etude de la demande 

L'étude de la demande doit nous permettre d'identifier des créneaux sur un marché spécifique. On parle de segments de marchés qui ont des caractéristiques communes et surtout des besoins similaires.

 Aspects Quantitatifs

Marché étudié : générique et spécifique, marchés de substitution.
Demande actuelle du produit et demande potentielle :clients de l’entreprise, clients de la concurrence, non-consommateurs relatifs et absolus.
Consommation en valeur, en volume : totaux, variations, prévisions, saisonnalités.

 Aspects qualitatifs

Déterminants du comportement : motivations (hédoniste, oblative, auto-expression), styles de vie, freins (rationnels et irrationnels, prix, qualité...), facteurs personnels (âge, PCS...), environnement (culture, famille...), incitants commerciaux (PLV, publicité, conditionnement...).
Regroupement de la demande : Typologie, Segmentation. Ces groupes homogènes constituent la cible des entreprises.
Mobiles d’achat : SONCAS.
Influences : prescripteurs, conseiller, leader d’opinion, rumeurs.

Étudier la demande c'est vérifier ou révéler des besoins existants de la part des consommateurs. A cette demande est associée une offre.

Etude de l'Offre
 
Pour chaque marché nous retrouvons une offre avec des intervenants plus ou moins importants en nombre, en influence... Une approche ciblée et objective devient nécessaire. 

 Aspects Quantitatifs

Approche structurelle : monopole, oligopole, concurrentiel.
Les marchés exploités : segments, créneaux, niches.
Position concurrentielle : leader (Chef de file), challenger (Prétendant), suiveur.
Indicateurs : ventes en volume, en valeur (totaux, variations, prévisions), résultats, indicateurs financiers, parts de marché, notoriété spontanée et assistée.

 Aspects qualitatifs

Image : entreprise, marques.
Positionnement : une entreprise, une marque par rapport aux autres.
Plan mercatique : quelles politiques (produit, prix, distribution, communication) des entreprises concurrentes, quelle est notre plan de marchéage actuel ?

A cette offre nous devons pouvoir nous situer et nous positionner en terme de marché produit et définir un mode de distribution.

Etude de la distribution 

La distribution, généralement étudiée avec l'offre est un point essentiel dans l'approche d'un marché. Comment sont acheminés les produits ? quelle est l'influence des distributeurs ? Voilà quelques questions essentielles auxquelles il faudra nécessairement répondre.

 Aspects Quantitatifs

Indicateurs : formes de commerce, points de vente, quantités distribuées en valeur, en volume (totaux, variations, prévisions).
Circuits : longs, courts, nombre de canaux.

 Aspects qualitatifs

Pratiques commerciales : marges réalisées, délais de paiement, implantation des produits, utilisation de l'EDI.
Influence des distributeurs : vers les producteurs (partenariats...), vers les consommateurs (Image, actions communication...).

Il est clair que le mode de distribution dépend généralement du produit ainsi que du poids de l'entreprise sur son marché.

Etude de  L'environnement 

L'environnement est un facteur non négligeable qui entre dans l'appréciation d'un marché commercial. Souvent induit par les mercaticiens, l'environnement doit faire l'objet d'une étude objective et ouverte.

Démographique : structure de la population, développement des seniors...
Juridique : lois et règlements, normalisation, méthodes de vente...
Culturel : mode, styles de vie...
Économique : niveau de consommation, niveau de confiance, taux d'endettement...
Technologique : durée de renouvellement des produits...

L'étude de l'environnement prendra toute son importance lors d'une approche commerciale vers l'export.

Conclusion 

L'étude de marché doit nous permettre de prendre des décisions commerciales qui vont engagées toute l'entreprise. Il est donc clair que l'ensemble des informations traitées et analysées doivent être fiables et actualisées. Pour cela les entreprises doivent mettre en place une véritable démarche de veille mercatique qui doit nous permettre de prendre des décisions stratégiques et tactiques.